Ce besoin de compenser en mangeant trop, souvent de manière compulsive ou en grignotant en permanence reflète une souffrance profonde.
Se questionner
Il est normal qu’une absorption importante de nourriture nous fasse prendre du poids. Maintenant, on peut s’interroger sur ce besoin compulsif de manger. Parfois même, certaines personnes ont une alimentation normale mais prennent beaucoup de poids.
Les questions à se poser sur sa suralimentation. Elle me permet de :
Gérer le stress
Utiliser la suralimentation comme un tranquillisant
Se récompenser
Traiter la nourriture comme un ami sûr
Eviter les relations intimes et/ou sexuelles
Imiter les gens qu’on aime (rester dans un sentiment de loyauté envers ma mère, mon père en surpoids…)
Faire face à l’ennui
Ces différentes questions peuvent déjà vous amener un début de réflexion sur ce qui se passe en vous.
Le surpoids, l’obésité sont donc souvent liés au trouble de l’hyperphagie boulimique, c’est-à-dire non suivie de vomissements.
Selon le DSM V, le seuil de sévérité est établi selon la fréquence des accès hyperphagiques :
Léger : 1 à 3 accès hyperphagiques par semaine
Moyen : 4 à 7 accès hyperphagiques par semaine
Grave : 8 à 13 accès hyperphagiques par semaine
Extrême : 14 ou plus accès hyperphagiques par semaine
Les nourritures affectives
La nourriture est un besoin vital pour vivre, mais une surconsommation alimentaire parle de nos manques, nos peurs enfouies depuis longtemps.
Nous vivons tous des moments de craquage sur du chocolat ou biscuits, ou toutes autres choses suivant nos goûts personnels. On peut se rendre compte à quel point ce besoin de combler une faille émotionnelle est parfois incontrôlable.
Le problème c’est quand cela devient un mode de comportement et que notre cerveau ne peut plus gérer le trop plein émotionnel. Cela se passe souvent à un niveau inconscient. La personne ressent ce besoin intempestif de manger bien au-delà de la satiété, une envie de se gaver, comme pour combler un vide existentiel indéfini.
Revisiter le passé
On parle souvent de génétique dans l’obésité, tout comme le dérèglement hormonal, mais cela n’est qu’un indicateur qui n’explique pas tout. Il est important de tenir compte également des facteurs environnementaux, familiaux, éducationnels.
Il est important de prendre en charge rapidement un enfant se trouvant dans ce trouble de surpoids. Une thérapie familiale est souvent recommandée.
Les centres de prise en charge du surpoids peuvent aider les individus mais ce soutien reste précaire dans le temps. Un suivi thérapeutique individuel reste indispensable quel que soit l’âge.
Ces personnes souffrant de ce trouble ont une faible estime de soi, un trouble dépressif est souvent présent chez ces individus.
Les traits suivants s’observent chez les individus présentant des troubles de l’obésité :
Rôles peu clairs dans la famille
Peur de croissance et de maturation sexuelle
Peur des impulsions hostiles
Perfectionnisme obsessionnel
Abus sexuel ou autres évènements traumatisants au cours de l’enfance
Mécanisme de dissociation sous-jacente
Dans ma pratique thérapeutique, j’ai souvent constaté que le surpoids/obésité est apparu assez jeune dans la vie d’un individu souvent à la suite d’attouchements sexuels, viols subis à de nombreuses reprises pendant l'enfance, ou d’autres événements traumatisants du passé.
La relation passée avec la mère est aussi un facteur important à prendre en considération, notamment les exigences élevées dont l’enfant a souvent été l’objet, ou l’indifférence affective de sa mère.
Les traumatismes, poids du passé, est une manière symbolique de se l’approprier dans le corps afin de n’être plus désirable (autopunition inconsciente) et finalement de se perdre dans sa masse corporelle. Car l’individu se sent perdu émotionnellement, et sa seule satisfaction est de manger qui est bien sûr qu'une impression momentanée souvent suivie de culpabilité, de honte, et qui amène la mésestime de soi.
Thérapie nécessaire
Une thérapie s’avère nécessaire pour travailler sur les traumatismes du passé. Une approche pluridisciplinaire et notamment l’hypnothérapie intégrative est pertinente pour traiter non seulement l’impact émotionnel et cognitif mais aussi aller à l’origine du trouble.
À noter que le trouble de l’hyperphagie boulimique est plus simple à traiter que le trouble de la boulimie vomitive associé à des épisodes d’anorexie restrictive qui lui est très complexe et long à traiter. Ce dernier trouble demande une motivation et implication indispensables de l’individu qui fonctionne souvent sur un trouble dissociatif important.
Motivation
La démarche essentielle est, votre motivation à changer et votre engagement dans ce processus, si vous franchissez ce pas, vous avez déjà pris conscience de votre détermination pour vivre pleinement et librement votre vie.